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C’est quoi le Big Data et en quoi est-ce bénéfique ?

C’est quoi le Big Data et à quoi est-ce bénéfique ?

Avec 6.5 millions de Smartphones en Tunisie pour une population de 11 millions d’habitants, la quantité de données générées par les Tunisiens est considérable. De ce fait, savoir les analyser et puis les utiliser est devenu une nécessité et non un luxe pour toute marque qui cherche sa prospérité.

Dans un workshop dédié au BigData et qui a été organisé par l’ODC (Orange Developper Center) aux Berges du Lac le vendredi 21 avril dernier), Mounir Melliti, Chef département Business Intelligence et Big data chez Orange Tunisie, a justement mis en exergue ce point en particulier concernant les opérateurs télécom. Vu sa position de principale autoroute par laquelle transite cette Data, un opérateur télécom doit être le premier à analyser la donnée générée par ses clients. Ça lui permet, ainsi, de mieux gérer son réseau (les heures de pointe, les services prioritaires comme le streaming selon les heures de journée, etc.). On l’aura bien compris, la rapidité de traitement et d’analyse est une condition sine qua non pour qu’il y ait un impact positif sur le client et donc sur les recettes de l’entreprise. Mounir Melliti a donné l’exemple de détection des heavy users. Ces clients dont la consommation est anormalement grande. Avec l’analyse des données, l’opérateur pourra les détecter rapidement pour se protéger d’une éventuelle fraude (faille dans le système de facturation par exemple, etc.). Cela permet également à l’opérateur d’alerter un client postpayé en roaming en voyage à l’étranger sur une augmentation du montant de sa facture afin qu’il prenne les mesures nécessaires avant de tomber en contentieux (et donc des éventuels impayés qui feront perdre de l’argent à l’opérateur).

Mounir Melliti

Mounir Melliti

Le marketing c’est aussi du Big Data

«Les données c’est comme le pétrole pour les machines», fait remarquer pour sa part Abdelhalim Rafrafi, ingénieur R&D chez la société Fanvoice. «Chez nous, les Smartphones sont des machines à produire de l’information. On a changé notre manière d’utiliser le téléphone. Avant c’était juste pour appeler. Maintenant on créer de la donnée».

Tout en acquiesçant les propos de son collègue sur le fait qu’on doit récolter les données et puis les analyser rapidement, Abdelhalim Rafrafi a rajouter une couche à ces deux critères : Structurer les données. Et pour cause, les données se trouvent avec abondance et ne sont pas de même nature. «Un sms est différent d’une photos», a-t-il fait remarquer. C’est ce qu’on appelle le Big Data.

Abdelhalim Rafrafi a cependant tenu à préciser qu’on a commencé à travailler sur l’analyse des données depuis 30 ans grâce au Business Intelligence (BI, comme les bases de données, etc.). Mais ce BI traite les données structurées qui ne représentent que 20% de l’ensemble des données à notre disposition. Le Big Data, de son coté, essaye de structurer les 80% restants. De ce fait le BI et le Big Data sont complémentaires.

«Telecom Italia a commencé à analyser sa propre Data dès 2014 et l’a mise à la disposition du public pour que ceux ci peuvent créer des applications à valeur ajoutée», a affirmé cet expert en Big Data.

Le Big Data permet de mieux orienter ses plans de communication

D’autres cas d’utilisation de la Big Data ? Le marketing. «Sur internet, le client peut être chez lui, sur son canapé en train de commander son service ou son produit. Il n’a plus à se déplacer jusqu’en boutique. Donc il faut savoir connaitre son client et il faut savoir comment le traiter. Un client insatisfait va réagir sous forme d’un statut Facebook ou tweet que la marque risque de payer cher», a-t-i averti. «L’analyse des sentiments permet de personnaliser la réponse vers le client. Car une fois son statut négatif est mis sur Internet, on ne peut pas revenir en arrière. Mais pour minimiser son influence, on va personnaliser la réponse afin de le calmer. C’est là qu’on parle de e-réputation».

Par extrapolation, le Big Data appliqué au marketing et communication, permettra de réduire le taux de Churn (départ vers la concurrence). Ça permet également de segmenter sa clientèle pour savoir parler avec eux. «On ne parle pas aux sénior comme on parle aux jeunes», a-t-il martelé. «Mieux. Grâce au Big Data, on peut segmenter selon la région et le type de boulot. De ce fait, il est possible de former des communautés. Ce qui facilite la communication».

Autre utilisation possible du Big Data: L’utilisation orienté machine. Par exemple, pour la caméra de surveillance : «A 90% du temps, il y a rien d’anormal qui se passe devant la caméra. Recruter des gens pour observer 24h24 les images est inutile et c’est très couteux pour l’entreprise. Cependant, on peut mettre un système qui surveille, qui alertera en cas de besoin pour l’intervention humaine comme la reconnaissance faciale pour détecter les intrus dans un bâtiment, etc.».

Vous pouvez voir l’intervention complète Abdelhalim Rafrafi sur ce lien.

Welid Naffati

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