En bref

21 pays africains signent à Hanoï la Convention de l’ONU contre la cybercriminalité


Adoptée à l’unanimité en juillet dernier par l’Assemblée générale des Nations unies, la nouvelle Convention internationale contre la cybercriminalité, dite “Convention de Hanoï”, a été ouverte à la signature les 25 et 26 octobre 2025 dans la capitale vietnamienne.

Au total, 72 pays ont signé ce texte qui vise à harmoniser les législations nationales et à renforcer la coopération internationale pour lutter contre les infractions commises à travers les technologies de l’information et de la communication.

Parmi les signataires figurent 21 pays africains, témoignant d’une prise de conscience croissante des enjeux de cybersécurité sur le continent, où les attaques informatiques se multiplient sur fond de transformation numérique rapide.

La Tunisie, déjà membre de la Convention de Budapest du Conseil de l’Europe depuis mars 2024, n’a pas encore signé ce nouveau traité onusien. Son adhésion éventuelle viendrait compléter les efforts engagés pour moderniser le cadre légal national et renforcer la coopération internationale en matière de cybercriminalité.

Pour entrer en vigueur, la Convention de Hanoï devra être ratifiée par au moins 40 États. Les discussions à venir porteront sur la mise en œuvre concrète du texte et sur l’équilibre entre sécurité numérique et protection des libertés fondamentales.

Malgré son ambition, la Convention de Hanoï suscite déjà de vives critiques. Plusieurs ONG, chercheurs et acteurs du numérique estiment que certaines dispositions sont trop vagues et pourraient être utilisées pour justifier la surveillance de masse ou restreindre la liberté d’expression en ligne. Human Rights Watch et Access Now ont notamment averti que le texte, en l’absence de garanties solides, risque de servir d’outil répressif dans les pays où l’État de droit demeure fragile.

WN & IA

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