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La Tunisie est loin derrière l’Egypte et l’Algérie dans le développement de contenu sur Wikipédia

La Tunisie est loin derrière l’Egypte et l’Algérie dans le développement de contenu sur Wikipédia

D’après une carte dévoilée par Zero Geography à propos des nations les plus actives sur Wikipédia, la Tunisie ne figure pas dans la liste des pays maghrébins, arabes et nord-africains qui utilisent beaucoup l’encyclopédie en ligne. Pire, on ne participe guère au développement de son contenu.

La Tunisie est loin derrière l’Egypte et l’Algérie dans le développement de contenu sur WikipédiaD’après une carte dévoilée par Zero Geography à propos des nations les plus actives sur Wikipédia, la Tunisie ne figure pas dans la liste des pays maghrébins, arabes et nord-africains qui utilisent beaucoup l’encyclopédie en ligne. Pire, on ne participe guère au développement de son contenu.

Le classement révèle que nous sommes loin derrière l’Egypte, le Maroc et l’Algérie. Nos voisins de l’Ouest occupent, en effet, la 4ème place sur le continent juste après le Royaume Chérifien. Quant à l’Egypte, elle remporte haut la main la première place africaine et arabe.

Le sous-développement de l’Afrique, notamment dans le domaine des TIC est très marquant comparé aux autres continents. Wikipédia semble réagir à ce problème, et ce en lançant Afripédia.

Ce projet aura pour but de surmonter les graves lacunes de ce continent, notamment en matière de connectivité internet. L’Afrique, subsaharienne surtout, souffre en effet d’un grand manque d’infrastructure pour se connecter au Web. En collaboration avec l’organisation «l’Institut Français» et «l’Agence Universitaire de la Francophonie», Wikipédia a conçu un engin sous forme d’un plug qu’on branche à un écran de PC. Ce plug ressemble donc à une unité centrale sans clavier dans lequel on peut brancher une clé USB contenant une version de Wikipédia, et ce périodiquement, tous les 3 ou 4 mois.

Le plug développé par Wikipédia

Le plug développé par Wikipédia

Une initiative intéressante quand on connaît les graves lacunes qui entravent la dynamique des pays en voie de développement. Les étudiants subsahariens en majorité n’ont pas d’accès à Internet dans leurs universités. Ce qui compromet gravement la qualité de leur formation. En leur fournissant un accès à Wikipédia pour environ 360 dinars (180 euros, c’est à dire le prix du plug), la fondation cherche à réduire la faille qui existe entre les différentes régions de l’Afrique et entre ce continent et le reste du monde.

Au-delà de son aspect «humanitaire», ce projet permet, encore une fois, de lancer la sonnette d’alarme concernant le sous développement du secteur des TIC dans notre continent. A part l’Egypte et les pays de l’Afrique du nord en général. 

Mais si le problème est plutôt d’ordre technique pour l’Afrique Subsaharienne, pour la Tunisie il s’agit plutôt d’un problème culturel. On manque en effet de la culture du partage du savoir : l’Internet se limite uniquement à facebook et à Youtube.

Pire que ça : les articles concernant la Tunisie sur Wikipedia sont majoritairement en français bien qu’ils doivent avoir un équivalent en langue arabe vu que c’est notre langue maternelle. Mais même si ce contenu bilingue existe, on notera beaucoup d’inexactitudes dans les informations mentionnées par les Internautes. Comme c’est le cas des articles historiques dont les sources sont manquantes.

Ce projet Afripédia est une initiative à saluer et à encourager. Mais dans un pays comme le nôtre où la connexion à l’Internet ne pose réellement pas de problème, on se demande si ce projet réussira à pousser les Tunisiens à mieux utiliser Wikipédia et à défendre leur présence/image sur cette encyclopédie mondiale gratuite.

Seif Eddine Akkari

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