Le journal papier arabophone de la maison d’édition La Presse, Essahafa, va disparaître très prochainement pour se concentrer sur le Web. C’est d’ailleurs sur le Net que La Presse misera désormais pour diversifier ses ressources financières.
La maison La Presse est en pleine mutation suite au 14 janvier. Après la dissolution de l’Agence Tunisienne de Communication Extérieure (ATCE), agence de propagande d’Abdelwahab Abdallah, et du ministère de la Communication, cette maison d’édition de deux grands journaux nationaux, La Presse et Essahafa, est devenue orpheline et privée de toute subvention Ben-Aliste.
Son seul revenu est maintenant fondé sur la publicité insérée dans ses supports papier. En effet, le journal La Presse continue d’être acheté par les élites francophones, et il est également prisé par la classe moyenne pour ses innombrables petites annonces. Seulement voilà : si La Presse continue à être achetée, sa consœur arabophone Essahafa n’a pas cette chance. Son image, ternie par le fait d’avoir été l’organe de propagande par excellence de Ben Ali, constitue encore aujourd’hui un handicap à sa vente sur le marché.
La Presse a donc décidé d’optimiser ses ressources pour miser dorénavant sur des modèles économiques plus prospères, notamment le Web. Dans ce sens, on croit savoir que la direction de La Presse a décidé de supprimer la version papier de Essahafa au profit d’une version électronique.
Pour autant, La Presse ne va pas bouder ses lecteurs arabophones puisque la direction a décidé de publier à sa place un nouveau journal hebdomadaire d’une cinquantaine de pages adossé à une version Web.
Dans un premier temps, cette nouvelle stratégie digitale de La Presse compte également s’appuyer sur les réseaux sociaux, avec le recrutement d’un Community manager pour la gestion de la page fan et du compte twitter de La Presse. Puis, tous les autres médias que la société va éditer sur le Web prochainement devraient suivre la même e-orientation sociale.
Majdi
Laissez votre commentaire sur le forum
