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FOTunis : Quel est le rôle de la société civile dans la liberté d’Internet ?

FOTunis : Quel est le rôle de la société civile dans la liberté d’Internet ?

Lors de la deuxième journée du Freedom Online Conference, plusieurs Workshops organisés ont abordé des sujets touchant aux droits fondamentaux et à la cyber sécurité. Des débats parfois houleux ont eu lieu, surtout au sujet des gouvernements qui soutiennent l’idée de bloquer un accès ou d’espionner un utilisateur pour des raisons sécuritaires nationales.

FOTunis : Quel est le rôle de la société civile dans la liberté d’Internet ?Lors de la deuxième journée du Freedom Online Conference, plusieurs Workshops organisés ont abordé des sujets touchant aux droits fondamentaux et à la cyber sécurité. Des débats parfois houleux ont eu lieu, surtout au sujet des gouvernements qui soutiennent l’idée de bloquer un accès ou d’espionner un utilisateur pour des raisons sécuritaires nationales.

Les intervenants étaient : Anja Kovacs (Internet Democracy Project),  Robert Guerrra (Citizen Lab), Dunja Mijatovic (OSCE) et Johan Hallenborg (Swedish MFA). La discussion tournait autour du thème «Cyber sécurité et droits de l’homme». 

Le débat a commencé par une petite exposition des faits qui ont eu lieu il y a pas longtemps et parmi les exemples les plus pertinents, les intervenants ont cité la polémique du film «l’innoncence des musulmans» publié sur youtube. Un film qui a provoqué une réaction épidermique dans les pays arabes ou des manifestations hostiles aux Etats-Unis au point que des manifestants se sont attaqué à l’ambassade américaine en Tunisie en septembre dernier.

Devant l’ampleur de la polémique, «Google» a décidé, à l’époque, de bloquer temporairement l’accès au visionnage du film pour les IP égyptiennes et libyennes, le temps que les esprits se calment. Et c’est là qu’une autre polémique a eclaté. Mais cette fois-ci du côté des défenseurs de la liberté d’expression qui martelaient qu’il ne faut, en aucun cas, contrôler le contenu sur le Web quelles que soient les circonstances. Mais les speakers étaient, toutefois, d’accord qu’il ne faut pas mêler la question de la sécurité à la liberté d’accès au contenu Internet. Raison ? Les problèmes d’ordre sécuritaire existaient bien avant l’internet et le fait d’essayer d’élaborer des réglementations en se basant sur cette théorie est complètement absurde. 

Parmi les autres questions soulevées et qui ont suscité un débat assez chaud et tendu, celles qui touchaient à l’implication du secteur privé et des grandes entreprises dans l’élaboration des outils et des logiciels de surveillance pour les gouvernements afin qu’ils puissent contrôler les flux de données échangées sur la Toile voir même espionner les citoyens. La majorité des interventions des participants exprimait pratiquement la même idée : personne n’est prêt à sacrifier sa liberté personnelle pour la «sécurité nationale». 

FOTunis : Quel est le rôle de la société civile dans la liberté d’Internet ?

En deuxième partie de ce workshop, c’est un autre thème qui a été débattu : «Le rôle de la société civile et les organisations internationales». Les intervenants cette fois-ci étaient : James Lawson (Council of Europe), Guy Berger (UNESCO), Fieke Jansen (Hivos) et finalement Anriette Esterhuvsen (APC). La problématique posée était le challenge de pouvoir créer des législations pour les cyber-crimes sans toutefois toucher à la liberté de l’internet et aux droits de l’Homme en général. Les speakers trouvaient que la route est assez longue et que le combat ne fait que commencer lorsqu’il s’agit de convaincre les gouvernements du monde entier de la nécessité de laisser une marge de manœuvre aux internautes et à la société civile pour exprimer leurs peurs et leurs contraintes en ce qui concerne l’implémentation des lois et des logiciels de surveillance. Ils ont également insisté sur le fait que ces données sont privées et ne peuvent en aucun cas être utilisées à leur insu. C’est à ce moment-là que le scandale «PRISM» a été évoqué. Beaucoup d’intervenants ont alors exprimé leur extrême dégoût qu’un gouvernement d’un pays dit «démocratique» puisse avoir recours à de telles méthodes de cyber espionnage. 

 Arwa Jouini

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