Anciennement fondateur et ancien PDG du premier fournisseur d’accès en Tunisie, Topnet, il est aujourd’hui business angel et fondateur d’une nouvelle startup qui marche à grand pas sur le Walk of Fame.
Interviewé en marge du salon Viva Tech 2019 qui s’est tenu mi-mai à Paris, Mehdi Khemiri, est revenu sur l’histoire de Topnet, son parcours de business angel et son retour récent au monde de l’entreprenariat.
Topnet, la révolution de l’internet tunisien
Avant son acquisition par Tunisie Telecom en 2010 et à une époque où la Tunisie comptait peu de fournisseurs d’accès internet privés, Topnet est venu révolutionner le secteur. Le secret de son succès ? « Beaucoup de travail, beaucoup de persévérance et un peu de chance ».
En 2001, date de sa création, Topnet s’est installé à Sousse avec un capital de cent mille dinars. « Pendant quatre ans, nous étions à 1 ou 1,5% de parts de marché. Nous arrivions à trouver des clients grâce à la proximité sur la région du Sahel ».
En 2004, un concours de circonstances conjugué à un sens développé des affaires et un petit coup de bol, Topnet a commencé à se frayer un chemin vers le sommet de la réussite.
« Pour le lancement de l’ADSL en Tunisie, le ministère a convoqué les fournisseurs d’accès internet et leur a demandé d’innover pour booster internet en Tunisie ».
Topnet a saisi l’occasion pour composer des offres prépayées et a été, à l’époque, le seul fournisseur à lancer les cartes RTC. Un vrai tabac !
Mehdi Khemiri, le retour aux sources
En 2010, après avoir vendu Topnet à l’opérateur historique Tunisie Telecom, Mehdi Khemiri s’est tourné vers le financement des porteurs de projets. Il a alors créé le fonds d’investissement en capital-risque, Innovest.
Son fonds accompagne les startups au stade d’amorçage et tout projet innovant au sens large avec des tickets allant de 150 à 500 mille dinars.
Quelques années plus tard, il est retourné au monde de l’entreprenariat tout en conservant son métier de business angel. « Après dix ans chez Topnet, j’ai souhaité appuyer d’autres jeunes et découvrir des secteurs que je ne maitrisais pas. Mais le fait d’être aux commandes, de prendre des risques, m’a manqué ».
C’est ainsi que Favizone est née. La startup, installée en France grâce à un coup de pouce de Business France, est spécialisée dans le développement de solutions de commerce conversationnel.
Détails dans la vidéo ci-dessous :
Nadya Jennene
