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Salon e-commerce 2013 : De nouveaux projets pour soutenir les startup e-commerce en Tunisie

Salon e-commerce 2013 : De nouveaux projets pour soutenir les startup de e-commerce en Tunisie

Le salon e-commerce vient de fermer ses portes. Avec plus de 2 mille visiteurs, 28 exposants et plusieurs Keynotes très intéressantes sur l’avenir du e-commerce en Tunisie, le salon a été très apprécié pendant les deux jours d’organisation. Une visite des différents stands du salon nous a vite fait découvrir que les solutions techniques et logistiques ainsi que l’innovation sont là, prêtes à être exploitées à grande échelle.

Salon e-commerce 2013 : De nouveaux projets pour soutenir les startup de e-commerce en TunisieLe salon e-commerce vient de fermer ses portes. Avec plus de 2 mille visiteurs, 28 exposants et plusieurs Keynotes très intéressantes sur l’avenir du e-commerce en Tunisie, le salon a été très apprécié pendant les deux jours d’organisation. Une visite des différents stands du salon nous a vite fait réaliser que les solutions techniques et logistiques ainsi que l’innovation sont là, prêtes à être exploitées à grande échelle. Devant l’immobilité de l’Etat à entreprendre quelques actions pour les booster, les startups et entreprises présentes dans ce salon s’activent, se réunissent et s’organisent en une task force pour corriger une situation que le pouvoir public semble ne pas vouloir corriger.

C’est ainsi que dans le salon on découvre une nouvelle tendance : créer le besoin auprès du consommateur pour que le commerce sur le Net puisse mieux se développer en Tunisie. Parmi ces projets : Box Stop. Son objectif : devenir le support des sites marchands tunisiens. Comment ? En assurant la livraison des commandes au plus près du client.

Car il faut se dire que la majorité des entreprises exerçant dans ce secteur sont à Tunis. Il est donc beaucoup plus facile pour un habitant de la région d’aller chercher son produit une fois acheté en ligne. Mais que dire du reste des Tunisiens à l’intérieur du pays ? «C’est là que Box Stop apporte la solution», explique Laurent Hanout, le promoteur du projet. «Si un habitant de Ben Guerden passe commande sur un site marchand sis à Tunis, Box Stop se chargera de ramener son achat au point relais conventionné le plus proche du client. Et ce point de relais peut être le vendeur de tabac, l’épicier ou même le magasin du coin. Quant au règlement, le client a le choix soit de payer sa commande incluant les frais de transport directement sur le site, soit au point de relais avant la récupération de son colis».

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De son côté, le client pourra suivre l’acheminement de sa commande en recevant des alertes (sous forme de SMS ou autre). Le site marchand sur lequel on a passé commande, se voit, ainsi, déchargé d’une partie de la logistique qui gêne son expansion. 

Car il ne faut pas se leurrer. Le plus difficile pour un site marchand n’est pas réellement la gestion du stock, mais plutôt l’envoi des articles commandés en ligne par le client. Il est toujours possible qu’il passe convention avec la Poste tunisienne. Mais avec la qualité de services qui se dégrade de jour en jour et les mauvaises surprises (colis ouvert en cours de route, objets cassés à la livraison, perte du colis, etc.), ce choix peut, en effet, impacter négativement le e-commerce en Tunisie. Même si le site marchand en question n’en est pas responsable.

Car pendant que La Poste tunisienne continue à avoir la garantie d’acheminer les courriers et les colis de moins de 1 kilo ainsi que les subventions de l’Etat (des sommes colossales tirées du fond de développement des TIC), ce sont plutôt les petites startup tunisiennes de e-commerce qui payent les pots cassés. 

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Pour remédier à cette situation, TunisiExpress s’est fixé l’objectif de mettre la barre très haut en matière d’acheminement des colis en Tunisie. Grâce à quoi ? Grâce au contact direct. «On propose au client qu’on vienne directement récupérer de chez lui, ou de son bureau, le colis qu’il souhaite envoyer. Si le destinataire final se trouve sur le grand Tunis, on donne la garantie de le lui faire parvenir dans les 24 heures. Et s’il se trouve à l’intérieur du pays, on s’engage alors sur un délai entre 48 et 72 heures», affirme pour sa part Mohamed Saadaoui, General Manager de TunisiExpress. «Mais ce dont nous sommes fiers, c’est que le service est vraiment customisé et transparent. Car en plus des étapes de livraisons affichées sur le site, nous appelons la personne à qui on doit livrer la marchandise pour savoir à quelle heure et à quel endroit il sera disponible pour qu’on lui ramène son colis».

Entre Box Stop et TunisiExpress, les entreprises de e-commerce ont donc le choix de prendre le service le mieux adapté à leurs besoins. Mais quid du paiement en ligne ? Avec le monopole de la Société Monétique Tunisie (SMT) sur le e-paiement, beaucoup de sites de e-commerce affichent leur mécontentement quant à la qualité de service de la SMT. Surtout dans le processus d’implantation de leur kit marchand (lourdeur administrative, etc.).

C’est la raison pour laquelle de nouvelles méthodes de paiement électroniques commencent à voir le jour. Sobflous.tn, par exemple, s’est proposé d’offrir un mode de e-paiement alternatif au SMT. Grâce à la banque Attijari Banque, Sobflous.tn propose à l’internaute d’ouvrir gratuitement un compte en ligne et d’y verser la somme d’argent qu’il souhaite. Il peut d’ailleurs transférer cet argent en ligne depuis n’importe quel compte bancaire ou postal. Une fois alimenté, l’internaute pourra payer en ligne tout ses achats chez les sites conventionnés avec Sobflous.tn et dont le logo sera affiché sur le site. Encore en version bêta, il est toutefois possible dès maintenant de recharger sa ligne mobile via Sobliflous.tn.

Salon e-commerce 2013 : De nouveaux projets pour soutenir les startup de e-commerce en Tunisie 

De son côté, mDinar, la solution de paiement via mobile a annoncé lors du salon e-commerce, qu’elle vient d’obtenir le feu vert de la Banque Centrale de Tunisie (BCT) pour la commercialisation de son service auprès des Pros. Les entreprises peuvent désormais ouvrir un compte mDinar, comptablement et fiscalement, valide.

Les développeurs de sites Internet et d’applis mobiles étaient également présents. Chacun a tenté de mettre en exergue sa valeur ajoutée. On notera toutefois que l’une de ces startups a eu une drôle de façon de se présenter. «Notre point fort ? C’est qu’on crève l’abcès avant de commencer le boulot», commente Abdelmonem Talbi, manager de la SS2I ‘Mozi Ware’ pendant qu’il présentait, non sans fierté, les différentes applications que son entreprise a développé pour le compte de la Banque Africaine de Développement (BAD). Lui demandant de mieux s’expliquer, il rétorque : «Beaucoup de startups ne discutent des détails du cahier des charges qu’après l’envoi du BDC. Du coup, de nouvelles fonctionnalités se rajoutent et la facture devient salée à la grande surprise du client. Or nous, on parle dès le départ de tous les détails. On évite, ainsi, à notre client les mauvaises surprises».

Le salon e-commerce dans sa 3ème édition a connu une baisse des visites par rapports aux années précédentes. Malgré la crise économique, la morosité du marché et l’incertitude qui planait sur le visage des responsables, la verve des jeunes entrepreneurs venus présenter leurs projets a ramené une énergie positive au secteur. Des jeunes dont la force de proposition dépasse, et de loin, l’immobilité (et la mauvaise volonté ?) des institutions publiques.

Welid Naffati

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