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Tunisian Aeroday : Des compétences bloquées par les procédures administratives de sécurité

Tunisian Aeroday : Des compétences bloquées par les procédures administratives de sécurité

Le Club Mécatronique de l’Institut National des Sciences Appliquées et Technologies (INSAT) a organisé, samedi 4 mai dernier, la 2ème édition de l’événement incontournable de l’aéronautique en Tunisie : le Tunisian Aeroday. Une occasion en or pour les amateurs des avions et des fusées de se donner rendez-vous afin d’apprendre, de participer et de se régaler en matière d’aéronautique.

Tunisian Aeroday : Des compétences bloquées par les procédures administratives de sécuritéLe Club Mécatronique de l’Institut National des Sciences Appliquées et Technologies (INSAT) a organisé, samedi 4 mai dernier, la 2ème édition de l’événement incontournable de l’aéronautique en Tunisie : le Tunisian Aeroday. Une occasion en or pour les amateurs des avions et des fusées de se donner rendez-vous afin d’apprendre, de participer et de se régaler en matière d’aéronautique.

L’évènement de cette année a été marqué par la présence du ministre du Transport, Abdelkarim Harouni, le PDG de Tunisair, Rabah Jrad, le Directeur Général de l’Aviation Civile, Majdi Rais, ainsi que des hauts gradés du ministère de la Défense. Au cours de cette journée, il y a eu des expositions d’objets volants produits par des étudiants d’écoles d’ingénieurs tunisiennes ainsi que des inventions de jeunes amateurs. C’est le cas de la mini-fusée ENIM SAKR01, équipée d’un parachute et pouvant atteindre 500 mètres d‘altitude.

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En interrogeant l’un des exposants sur les raisons qui l’ont poussé à ne pas tester jusqu’à présent son invention, à l’instar du propriétaire de la mini-fusée, ce dernier s’est plaint des restrictions sécuritaires qui lui interdisent d’utiliser de tels objets volants sans autorisation préalable. M. Harouni est alors intervenu pour rassurer les présents qu’il se chargera personnellement d’en parler à ses homologues de la Défense et de l’Intérieur pour réserver à ces jeunes des aérodromes pour le test de leur invention.

Tunisian Aeroday : Des compétences bloquées par les procédures administratives de sécurité

Différents ateliers ont été organisés en parallèle de l’événement. Leur but : apprendre aux curieux, notamment les enfants, quelques notions de base sur l’aéronautique. Ces derniers ont été mis en contact avec des petits modèles d’avions en bois et des petites fusées à eau. Ils ont également expérimenté un petit simulateur de vol réalisé par Wassim Welhazi, un étudiant de l’INSAT. Grâce à cette invention, M. Welhazi tente d’expliquer pédagogiquement les techniques de vol d’un avion et ce, par des explications claires et succinctes.

La nouveauté de cette 2ème édition est l’AeroChallenge : il s’agit d’une compétition ouverte aux étudiants et amateurs de tout horizon. Le but est de concevoir un véhicule aérien qui devra passer dans une fenêtre et suivre un trajet bien précis. Le véhicule doit par la suite atterrir et récupérer des petits cubes et puis éteindre un incendie fictif. Pour cette première édition du Challenge, c’est l‘équipe Zied et Mezri qui ont gagné le gros lot (300 dinars de récompense) grâce à leur hexacopter, une sorte d’hélicoptère avec 6 hélices.

Tunisian Aeroday : Des compétences bloquées par les procédures administratives de sécurité

L’après-midi, un débat s’est tenu à l’auditorium de l’INSAT sur le thème de l’aéronautique. Les intervenants ont affirmé que la Tunisie est connue pour sa main d’œuvre qualifiée. Notre pays compte, en effet, plus de 4500 ingénieurs et techniciens formés chaque année en la matière. Toutefois, l’industrie aéronautique tunisienne reste encore jeune et se limite, seulement, à la conception, l’ingénierie, la fabrication et la maintenance. On dénombre environ 65 sociétés qui s’activent dans ce domaine sous nos cieux, dont la plupart sont françaises.

L'auditorium de l'INSAT

L’auditorium de l’INSAT

Le secteur aéronautique en Tunisie reste jusqu’à ce jour peu développé vu les obstacles rencontrés par les amateurs ou même les entreprises qui ne peuvent pas faire des essais de leurs petits avions. Pour cela, ils sont obligés de dépenser beaucoup d’argent pour le faire dans un autre pays avant de livrer le produit final au client. On se demande alors pourquoi le gouvernement ne réserve pas un grand terrain d’essai pour ces ingénieurs et booster, ainsi, un secteur qui peut attirer les investisseurs étrangers vers notre pays.

Ali Achour

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