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Tunisie : Quand notre université rate la coche du web

Tunisie : Quand notre université rate la coche du web

Quand on fait le tour des sites web de nos établissements universitaires, on est frappés par la médiocrité du rendu, le design plus que mauvais, et les informations plus qu’absentes. Mais quand il s’agit des sites de quelques établissements spécifiques réputés pour être à vocation informatique ou virtuelle, le problème devient plus que grave.

Tunisie : Quand notre université rate la coche du webQuand on fait le tour des sites web de nos établissements universitaires, on est frappés par la médiocrité du rendu, le design plus que mauvais, et les informations plus qu’absentes. Mais quand il s’agit des sites de quelques établissements spécifiques réputés pour être à vocation informatique ou virtuelle, le problème devient plus que grave.

Le site de l’Université Virtuelle Tunisienne en est l’une des preuves. Créée en 2001, cette université propose des cours et des formations pour les étudiants souhaitant étudier à distance, ainsi que la possibilité d’effectuer certains modules relatifs à leurs cursus, comme la certification en C2i. Et pourtant, cette université virtuelle a vraiment raté la coche du virtuel. Quand on entre sur le site, on reste abasourdis par l’amateurisme dans le travail. En effet, le site est bilingue, mais d’une façon purement tunisienne : les menus sont en anglais, les contenus sont en français. De quoi en dérouter plus d’un. En plus, aucun standard syntaxique n’est respecté, bref, un site qui n’a pas été révisé. Pire, les données qui s’y trouvent frisent des fois le ridicule. Ainsi, dans les partenaires Etasuniens de l’UVT, on trouve les universités françaises. En effet, seule l’UVT peut se tanguer d’avoir l’Université de Picardie Jules Verne comme partenaire américain. Et comme lien utile, l’UVT n’en propose aucun. L’utilisateur sera pourtant obligé de chercher une autre adresse, tant ce site ne lui offre pas du tout une interface claire et ergonomique. En parlant d’utilisateurs, aucun ne doit poser des questions. C’est peut-être pour cette raison que la section des questions fréquentes FAQ est tout simplement… vide.

Les universités françaises, partenaires US de l'UVT

Les autres universités technologiques ne sont pas mieux loties. Chacune d’elles présentent des lacunes. Côté design par exemple pour le site de l’ISI, site réalisé par le club Freeways et qui n’a pas été refait depuis 2008 ; côté contenu pour celui de l’INSAT, où ce site n’est actif que pour afficher les résultats du concours du cycle ingénieur, malgré toutes les demandes faites par les étudiants. Certains documents utiles manquent également, en résulte un site quasi abandonné par la communauté insatienne. Le site de l’ENIT quant à lui ressemble encore à ces sites d’antan datant de l’avant ADSL. Et le point commun entre tous ces sites, c’est l’absence du côté web 2.0, prouvant ainsi une interactivité quasi nulle avec les étudiants.

Site du ministère de l'Enseignement Supérieur, digne d'un Razzie Awards du web

Quand on navigue sur l’un de ces sites, on ne peut que déplorer la médiocrité des vitrines de nos universités. Mais concrètement, pouvons-nous nous plaindre réellement, quand le site du Tout-Puissant ministère de l’enseignement supérieur est le pire d’entre tous ? Avec son design préhistorique, une ergonomie quasi inexistante, des données pêle-mêle et une difficulté à trouver l’information recherchée, le site du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique pourrait se voir un jour attribuer la palme du pire site web sur la toile. Et ce ne serait qu’amplement mérité, si aucune initiative n’est faite pour embellir l’image de nos universités, en réel, bien sûr, mais aussi sur la toile.

Seif Eddine Akkari

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