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Ces Tunisiens qui ont lancé leurs startups à Paris au lieu de Tunis

Bayrem Foudhaili (CTO de Jwebi.com), Brahim Boulkriaat (porteur du projet Outshot) et Thameur Hemdan (CEO de Afrikwity) sont tous des startupeurs tunisiens qui ont choisi de lancer leurs entreprises et leurs projets à l’étranger. Pourquoi ce choix? C’est la question que Digiclub a posé à ces jeunes entrepreneurs, lors d’une escale à Paris.

Pour Jwebi, une plateforme de consommation collaborative, tout a commencé en 2014. Après avoir pitché le projet auprès d’un incubateur français, la cofondatrice du site a intégré un programme d’accompagnement et a pu décrocher des subventions pour développer la plateforme et travailler sur le volet marketing.

Jwebi a vu le jour un an plus tard, soit fin 2014. Interrogé sur le choix de se lancer en France, Bayrem Foudhaili a précisé que l’une des premières raisons était plus liée à la facilité de gestion. Les fondateurs sont en effet résidents en France. La deuxième est liée au cadre juridique. Bayrem a indiqué, dans ce sens, qu’en France le cadre juridique de la consommation collaborative est plus avancé qu’en Tunisie. L’encadrement opérationnel et les processus d’accompagnement sont aussi plus fluides.

Bayrem a ajouté également que le marché tunisien demeure restreint. D’où la difficulté, pour une start-up, d’avoir les bons indicateurs notamment durant les premières phases.

Jwebi est actuellement en pleine expansion et a pu nouer plusieurs partenariats avec plusieurs sociétés dans le monde, dont une en Tunisie. Elle vise à diversifier davantage son activité et à accélérer son développement à travers une nouvelle levée de fonds.

Brahim Boulkriaat, fondateur d’Outshot – une application qui réunit tous les évènements prévus  dans un espace géographique X -, partage la même vision que Bayrem sur la facilité de décrocher des subventions et des aides financières en France pour lancer ou booster un projet. Il a affirmé que son projet aurait plus de chance de réussir et de grandir en France et ce de par les spécificités du business model même de l’application et des avantages de l’écosystème qui encourage les jeunes et pousse à l’entrepreneuriat.

Thameur Hemdan, CEO d’Afrikwity – une plateforme de crowdfunding -, a lancé son entreprise en 2014. Le choix d’implanter l’entreprise en France s’est plutôt imposé aux fondateurs qui ont dû travailler sur la réglementation française de par le rôle de l’entreprise intermédiaire entre les investisseurs en Europe et en Afrique.

Il a signalé également que l’idée de se lancer en Tunisie était quasi impossible en raison de l’absence (en 2013) d’un cadre juridique qui réglemente l’activité de l’entreprise et le manque de discernement. “Les personnes que j’ai pu rencontrer en 2013, ont assimilé ce nouveau mode de financement à de la science fiction et ont affirmé qu’il ne verre pas le jour de sitôt en Tunisie”, a-t-il déclaré.

Plus de détails sur les expériences entrepreneuriales de nos invités par ici.

Nadya Jennene

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