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Économie des startups – Noomen Fehri : Nous sommes sur la bonne voie

Après son départ du ministère des Technologies, Noomen Fehri a lancé son propre cabinet de conseil : OurDigitalFuture. Opérationnelle depuis quatre ans maintenant, cette structure panafricaine accompagne les gouvernements et les agences de développement sur l’élaboration de lois et de politiques publiques, œuvre au développement des écosystèmes d’innovation et apporte un appui sur la transformation digitale.

Invité du 140e épisode de Startup Story sponsored by Oordoo, Noomen Fehri nous présente un état des lieux de l’écosystème des startups en Tunisie.

Selon l’ancien ministre des Tics, la Tunisie a beaucoup avancé sur certains aspects. Il a évoqué, dans ce sens, l’élaboration du Startup Act et l’évolution de l’écosystème qui, à son avis, jouit d’une renommée internationale avec des startups « solides » très présentes, notamment sur le continent africain.

C’est sur le volet financement qu’il faut travailler davantage et puiser dans le potentiel de la recherche scientifique, selon Noomen Fehri.

« Il nous manque des startups issues de la recherche scientifique, surtout que nous avons un grand potentiel notamment dans les domaines de la deep tech, de la biotechnologie et de l’industrie des matière », a-t-il avancé notant que le bilan demeure, cependant, bon.

« Nous avons aujourd’hui trois économies : l’économie administrée et très régulée – souffrante –, l’informel et une économie parallèle ; celle des startups. Celle-ci est sur la bonne voie », a-t-il ajouté.

Partant d’un autre constat – selon lequel la Tunisie a accusé du retard en termes de dépôt des brevets à l’international – Noomen Fehri a lancé un programme ambitieux pour accompagner six startups vers l’industrialisation de leurs produits et le déploiement à l’international.

Développé en collaboration avec l’association des technopoles, le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) et financé, en partie, par l’Union européenne à travers Innovi, ce programme est « une tentative sérieuse et structurée de sortie des startups depuis nos laboratoires ».

« Sur les candidats qui auront participés, 12 seront retenues pour bénéficier d’un accompagnement sur huit mois au sein d’un incubateur. Les six qui auront créé leurs entreprises seront ensuite appuyés sur la partie propriété intellectuelle et le passage du stade de prototype à l’industrialisation », a expliqué Noomen Fehri.

L’interview au complet est disponible sur SoundCloud.

Nadya Jennene

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