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Investir dans les régions intérieures : Quelles sont les erreurs à éviter?

Dans ce 54ème épisode de Startup Story, Marwen Dhemayed et Walid Naffati ont invité Leyla Ben H’mida experte en marketing et communication et consultante en Marketing stratégique chargée de mission chez plusieurs entités (GIZ, Nations Unis, GFA, etc.).

Notre invité a travaillé, depuis près de 4 ans, sur l’entrepreneuriat dans les régions intérieures du pays ainsi que l’Afrique Subsaharienne. Elle est venue partager avec nous son retour d’expérience par rapport à l’écosystème entrepreneurial à l’intérieur de la Tunisie.

Quelles sont les opportunités à saisir dans les régions intérieures ? Quelles sont les erreurs qu’un jeune entrepreneur doit éviter pour réussir son projet ? C’est ce qu’on va découvrir dans cet article.

Régions intérieures : Une mine d’or pour les jeunes entrepreneurs

Selon Leyla Ben H’mida, les opportunités sont nombreuses dans les régions intérieures de la Tunisie. Certaines régions sont en effet, classées zones oranges ou rouges, et les entrepreneurs qui y investissent bénéficient, par conséquent, de plusieurs avantages fiscaux et sociaux.

«Les jeunes diplômés ayant décidé d’implanter leurs sociétés dans l’une des zones intérieures classées rouges, comme Gafsa, sont exonérés d’impôt pour une période de 5 ans», a-t-elle expliqué, ajoutant que ces zones comportent un énorme potentiel qui ne sera exploité et mis en avant qu’à travers les jeunes entrepreneurs ayant le courage d’y investir.

Régions intérieures : Les procédures administratives posent toujours problème

Malgré les avantages multiples d’investir dans les zones intérieures, les procédures administratives longues rendent parfois difficile la tache des entrepreneurs.

«Les zones intérieures souffrent de certains problèmes comme la centralisation de l’administration qui fait perdre du temps aux promoteurs, et parfois même des opportunités importantes. Il faut noter aussi que la durée moyenne pour la finalisation des procédures de lancement d’un projet dans ces zones varie entre 2 et 4 ans, en grande partie à cause de cette centralisation de l’administration. Les jeunes entrepreneurs doivent donc être patients et avoir beaucoup d’énergie pour réussir», a-t-elle souligné.

Régions intérieures : Quelles sont les erreurs à éviter pour réussir ?

D’après Leyla, l’entrepreneur doit, avant le lancement de son projet, tester son produit sur le marché et vérifier son acceptabilité. Plusieurs projets peuvent sembler extraordinaires sur les papiers mais en pratique, le résultat peut s’avérer différent.

Concernant l’étude de marché, elle doit être élaborée en se basant sur des sources d’information crédibles.
«Si on réalise une étude de marché exclusivement à partir des informations trouvées sur le net, on ne peut pas être sûr que le produit ou service aura du succès, puisque les informations disponibles sur internet sont incomplètes. Il faut donc s’informer sur internet mais surtout sur le terrain», dixit Leyla Ben H’mida.

Notre invité a également précisé que plusieurs promoteurs dans les régions intérieures «ne savent pas qu’ils sont exonérés d’impôt», car ils ne sont pas passé par le circuit habituel d’investissement (ils ont opté pour un autofinancement et non pas un crédit.)
Ils ne savent pas, aussi, qu’ils peuvent avoir accès à des fonds d’amorçage, pour le développement et le lancement du prototype de leur produit.

«Mon conseil pour les jeunes entrepreneurs est de très bien s’informer avant de lancer leurs projets, de descendre sur le terrain et comprendre le fonctionnement du marché», a conclu Leyla Ben H’mida.

Vous pouvez écouter ou télécharger l’intégralité de cet épisode de Startup Story, sur le soundcloud de THD.tn

Zeyneb Dridi

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