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MWC 2024 : comment monétiser la 5G ?

La 5G arrive avec la promesse de débits gigantesques, une faible latence, plus de fiabilité, davantage de disponibilité, des possibilités innombrables de collaboration entre les opérateurs et les autres acteurs de l’écosystème des télécommunications et des expériences inédites pour les consommateurs des nouvelles technologies.

Cette nouvelle génération des réseaux mobiles devrait apporter à l’économie mondiale plus de 960 millions de dollars à l’horizon de 2030. Une contribution estimable qui devrait permettre aux opérateurs de monétiser la 5G et avoir un retour sur investissement tel qu’escompté. La GSMA estime que la 5G apportera à l’économie mondiale plus de 960 milliards de dollars en 2030. Cependant, la question de la monétisation de cette technologie reste matière à réflexion pour les opérateurs et autres acteurs du secteur des télécoms, compte tenu de leurs exigences.

Pour en savoir plus, nous avons interviewé le Senior solutions manager chez Huawei Tunisie, Ibrahim Arfaoui, lors d’une visite au pavillon de l’équipementier présent au Mobile World Congress 2024. Selon M. Arfaoui, la monétisation de la 5G devrait passer par trois étapes essentielles : la monétisation du trafic, puis celle de l’expérience et enfin celle des nouveaux services.

Durant la première année du déploiement de la 5G, les opérateurs devraient se concentrer sur la fourniture de plus de data pour l’utilisateur final. Cela passe, bien évidemment, par l’élargissement de la pénétration des smartphones compatibles 5G. « Plusieurs de nos partenaires commercialisent aujourd’hui des smartphones compatibles 5G à partir de 75, 100 et 125 dollars. L’accessibilité des smartphones 5G est en train de s’améliorer. D’ailleurs la 5G peut trouver un bon marché dans l’Afrique du Nord pour se développer », a affirmé Ibrahim Arfaoui.

« La monétisation du trafic ne sera qu’une phase initiale dans le développement de la 5G », a-t-il ajouté notant l’importance de passer, vite, à la monétisation de l’expérience et des nouveaux services. « Il faut un à deux ans au plus tard pour la première phase », a-t-il indiqué expliquant que la monétisation de l’expérience pour un opérateur passe par l’identification des meilleurs candidats à la 5G. « Il s’agit l’un d’un premier challenge. Le ROI de la 5G est le premier obstacle pour les opérateurs, car ils ont peur de ne pas atteindre un retour sur investissement suffisamment raisonnable pour réussir le déploiement de la 5G », a-t-il avancé précisant qu’il faudrait au moins 20% d’abonnés sur un réseau 5G pour être en mesure, pour un opérateur, de lancer la deuxième phase.

Selon M. Arfaoui, la couche applicative est importante pour l’identification des candidats à la 5G. « Ceux qui consomment de la data ne pas sont forcément tous en train de consommer de la vidéo HD, ou du gaming. Or ceux-ci, sont gourmands en data et nécessitent une faible latence en plus d’un bon débit », a-t-il déclaré pour ainsi expliquer que les gamers font partie des candidats potentiels qui sauront profiter des avantages de la 5G. Il a évoqué, dans ce même sens, un des plus grands avantages des réseaux 5G : le slicing, qui permet d’offrir aux utilisateurs une meilleure expérience client en fonction de leurs besoins en termes de consommation de data.

Pour ce qui est des nouveaux services possibles grâce à la 5G, Ibhraim Arfaoui nous a présenté une panoplie de cas d’utilisation au pavillon de Huawei basés les technologies de réalité augmentée (AR) et de réalité virtuelle (VR).

Détails dans cet épisode de DigiClub spécial Mobile World Congress 2024 powered by Huawei Technologies, l’Université internationale de Tunis, la French Tech Tunis et la Fondation Tunisie pour le Développement.

Nadya Jennene

 

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