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En direct d’Alger : Près de 50 millions d’abonnés à la téléphonie fixe et mobile en 2017 (bilan)

Près de 50 millions d’abonnés à la téléphonie fixe et mobile ont été enregistrés en Algérie au 31 décembre 2017. Un chiffre en baisse de 0,21% par rapport à 2016, a annoncé le président du Conseil de l’Autorité de Régulation de la Poste et des Télécommunications (ARPT), Mohamed Ahmed Nacer, lors d’une conférence de presse consacrée à la présentation du bilan des marchés de la poste et des télécommunications pour l’exercice 2017.

Au total, 49,89 millions d’abonnés à la téléphonie fixe et mobile (GSM, 3G et 4G) ont été enregistrés en 2017, contre 49,99 millions en 2016 (soit -102.555 abonnés), a-t-il précisé.

Pour ce qui est de la téléphonie fixe (filaire, WLL et 4G LTE/Wimax), le parc d’abonnés est passé de 4,18 millions d’abonnés en 2016 à 4,05 millions en 2017, soit une régression de 130.374 abonnés représentant un taux de -3,12%. “Cette situation s’explique par la baisse du parc filaire (3,13 millions en 2017 contre 3,17 millions en 2016) et WLL (171 abonnés en 2017 contre 229.950 abonnés en 2016), consécutive aux opérations d’assainissement du parc d’abonnés, opérées par Algérie Télécom”, a-t-il détaillé, soulignant, toutefois, que la 4G LTE et la technologie Wimax ont connu une hausse, soit 924.099 abonnés en 2017 contre 777.292 abonnés en 2016.

“57,60% des ménages disposent d’une ligne de téléphonie fixe à la fin décembre 2017”, a-t-il relevé.

Téléphonie mobile : ATM en tête, suivi d’OTA et de WTA

S’agissant du parc global de la téléphonie mobile, l’ARPT relève que ce marché, partagé par trois opérateurs : Algérie Télécom Mobilis (ATM), Optimum Télécom Algérie (OTA) et Watania Télécom Algérie (WTA), a connu une “stabilité”, passant de 45,81 millions d’abonnés en 2016 à 45,84 millions en 2017, soit une augmentation de 27.819 abonnés (+0,06%), expliquant cette tendance à la stabilité, à l’instar d’autres pays, par la “saturation” du marché de la téléphonie mobile.

La plus grande part du marché mobile (GSM, 3G et 4G) était détenue en 2017 par ATM avec un taux de 40,06%, suivi d’OTA (32,06%) et WTA (27,34%).

– Pour le segment GSM, le nombre total d’abonnés était de 14,38 millions en 2017, soit une baisse de 28,52% par rapport à 2016 où il était de 20,12 millions. L’opérateur OTA détenait une part de marché de 41,89%, suivi respectivement d’ATM avec 32,36% et WTA avec 25,75%. “Cette situation s’explique par le fait qu’OTA, en plus d’être le dernier entrant sur la marché, disposait du plus grand parc d’abonnés GSM avant l’avènement des technologies 3G et 4G en Algérie”.

– Le parc abonnés 3G a connu, également, une diminution, passant de 24,22 millions en 2016 à 21,59 millions en 2017, soit -11%, une “tendance naturelle” due à une “migration partielle” des abonnés de la 3G vers la 4G. L’opérateur ATM détient, ainsi, la plus grande part de marché de la 3G avec 10,20 millions d’abonnés en 2017, suivi de WTA avec 5,92 millions d’abonnés et OTA (5,46 millions d’abonnés).

La 4G progresse de 570%

Sur la 4G (lancée en 2016), l’ARPT précise que le parc d’abonnés a enregistré une “forte hausse”, passant de 1,46 millions d’abonnés à fin 2016 à 9,86 millions d’abonnés à la fin de 2017, soit une progression de plus de 570% en une année. Une évolution due à la “migration” des abonnés GSM et 3G vers la nouvelle technologie 4G.

En dépit de l’évolution remarquable du parc d’abonnés 4G, ce dernier reste sensiblement inférieur à celui de la 3G, une situation qui s’explique par l’absence de la couverture 4G au niveau de certaines wilayas et les prix “élevés” des terminaux mobiles (smartphones et tablettes) compatibles 4G. Il est, dans ce sens, relevé qu’en 2017 au moins un opérateur 4G était déployé dans 41 wilayas, 2 opérateurs dans 31 wilayas et 3 opérateurs dans 20 wilayas. L’opération se poursuit toujours conformément au déploiement de la 4G au niveau des 48 wilayas du pays défini par le cahier des charges.

Interrogé sur la situation de la téléphonie mobile en Algérie, le responsable de l’ARPT a expliqué que la 2G, introduite en Algérie en 2001, a connu une croissance continue jusqu’en 2013 avec l’introduction de la 3G. Cette dernière, adoptée d’emblée par les usagers, a connu une évolution exceptionnelle au détriment de la 2G qui commençait à décroitre. La décroissance de la 2G s’est accentuée avec l’introduction en 2016 de la 4G.

En réponse à un éventuel abondant de la 2G, il a indiqué que la licence a été renouvelée pour les opérateurs pour 5 ans et que la part du marché de cette technologie est de 14 millions d’abonnés en 2017. “D’ici la fin de cette période nous verrons comment cette technologie évoluera en Algérie”, a-t-il dit.

Pour ce qui est de la portabilité, il a fait remarquer que “c’est un chantier qui a été ouvert depuis bien longtemps et qu’il y a eu des réflexions sur les différentes possibilités de mise en œuvre de cette portabilité”, ajoutant que l’autorité de régulation “a effectué un benchmark par rapport à ce qui se fait dans d’autres pays et qu’une idée assez précise s’est imposée pour la mettre en œuvre en Algérie”.

Concernant l’internet des objets, il a fait savoir qu'”il y a une réflexion pour voir comment adapter la règlementation sur cet aspect”.

L’ARPT a relevé que la télé-densité aux réseaux fixe et mobile a connu une “légère baisse”, passant de 111% en 2016 (avec une population estimée à 41,3 millions d’habitant), à 109% en 2017 (avec 42,2 millions d’habitant).

Pour écouter le podcast, veuillez cliquer ici.

Abderrafiq Khenifsa

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