L'actuTHD

Les femmes sont à 10% moins susceptibles que les hommes de posséder un portable

Les disparités entre les hommes et les femmes s’étendent à différents domaines, notamment l’accès à la technologie et en particulier internet. Dans un monde où l’on compte près de 5 milliards d’utilisateurs de téléphones mobiles et 3.3 milliards de personnes abonnées à des services internet, les femmes demeurent en retrait, relève une étude réalisée par la GSMA dans 23 pays à revenu faible ou moyen en Afrique, en Asie et en Amérique Latine.

L’étude de la GSMA précise que dans les pays à revenu faible ou moyen, les femmes sont en moyenne 10% moins susceptibles que les hommes de posséder un téléphone mobile sachant que dans 58% des pays inclus dans ce sondage, le taux de disparité entre les hommes et les femmes en terme de possession de téléphone mobile et supérieur à 5%. Ce gap est estimé à 9% dans la région MENA, selon la même source.

Sur l’ensemble des populations des 23 pays concernés par cette étude, 390 millions de femmes ne sont pas connectées sachant que 184 millions de femmes en moins que les hommes ne possèdent pas de téléphone mobile.  La GSMA note dans son étude que même en étant en possession d’un téléphone mobile les femmes sont moins susceptibles que les hommes d’utiliser les services proposées par cette technologie, tel que internet.

Sur l’ensemble des populations sondées dans les 23 pays, un total de 1.2 milliard de femmes n’utilisent pas internet. Les femmes sont à 26% moins susceptibles que les hommes d’utiliser l’internet mobile.

Dans la région MENA, le gap entre les hommes et les femmes dans l’utilisation de l’internet mobile est de 21%.

La GSMA ajoute par ailleurs que les services les plus utilisés par les femmes qui sont connectées sont les réseaux sociaux et les appels vidéo. Le pourcentage des femmes qui téléchargent et utilisent des applications mobiles demeurent, cependant, inférieur à celui des hommes.

L’analphabétisme, une barrière majeure

Autant pour les femmes que pour les hommes plusieurs barrières persistent encore et empêchent et l’adoption des téléphones portables et l’utilisation de l’internet mobile. Parmi ces barrières, la GSMA cite les prix des portables relativement chers dans certains pays, l’analphabétisme ou encore la couverture réseau et la sécurité.

A titre d’exemple, en Algérie, 10% des femmes contre 8% des hommes n’ont pas de téléphone portable en raison du coût de l’appareil ou de la carte SIM. Toujours chez notre voisin maghrébin, 18% des femmes contre 17% des hommes indiquent ne pas savoir utiliser un téléphone mobile et 17% des femmes contre 16% des hommes présentent des difficultés à lire et écrire. La problématique de la couverture réseau a été exprimée par 19% des femmes contre 9% des hommes en Algérie.

La sécurité des informations et la crainte d’être contacté par des étrangers sont également des barrières qui ont été citées par les femmes dans les 23 pays inclus dans ce sondage, notamment en Amérique Latine, explique la GSMA.

En terme d’utilisation de l’internet mobile, l’étude de la GSMA affirme que 19% des femmes en Algérie contre 18% des hommes n’utilisent pas internet en raison de la cherté des téléphones portables, 24% des femmes contre 17% ne savant pas utiliser un mobile, 33% des femmes contre 19% des hommes éprouvent des difficultés à lire ou écrire et 15% des femmes contre 14% des hommes se plaignent de la couverture réseau.

Pallier la disparité, une opportunité pour les opérateurs téléphoniques

Pallier la disparité entre les femmes et les hommes en terme de possession de téléphone portable et d’utilisation d’internet représente une opportunité que les opérateurs téléphoniques doivent saisir, selon la GSMA. L’Association des opérateurs et constructeurs de téléphones mobiles souligne dans son étude que combler cette disparité engendrerait un revenu supplémentaire estimé à 15 milliards de dollars durant l’année en cours pour les opérateurs dans les pays à revenu faible ou moyen.

Nadya Jennene

Facebook Comments

Plus Populaires

To Top