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L’Unesco soutient plus de 50 pays dans l’élaboration d’une politique d’IA éthique

L’Unesco a publié ce mois-ci la première « méthode d’évaluation de l’état de préparation à l’IA » : un instrument qui aide les gouvernements à assurer un développement et un déploiement éthiques de l’intelligence artificielle, conformément à la Recommandation de l’Unesco adoptée à l’unanimité par ses États membres en novembre 2021.

L’Unesco a collaboré l’an dernier avec un groupe d’experts en IA originaires du monde entier, afin de développer une « méthode d’évaluation de l’état de préparation à l’IA ». Cet outil consiste en une évaluation complète qui teste le bien fondé et la pertinence des lois et politiques nationales en vigueur pour encadrer de façon constructive le développement technologique. Il permet également de mesurer les capacités techniques des fonctionnaires et des institutions.

Définir un plan d’action précis

Cette Méthode évalue les capacités juridiques, sociales, culturelles, scientifiques, éducatives, techniques d’un pays en matière d’IA ainsi que ses infrastructures. Cette évaluation indique également si les systèmes d’IA d’un pays reflètent les valeurs, les principes et les domaines d’action énoncés dans la Recommandation de l’Unesco. Elle est réalisée par des experts nationaux, désignés par l’Unesco, qui ont une connaissance approfondie du contexte national.

Son application donne lieu à un rapport complet, permettant aux experts et aux décideurs politiques de déterminer les changements institutionnels et réglementaires qui s’avèrent nécessaires pour que l’usage de l’IA soit bénéfique à la société.

L’Unesco s’engage à mobiliser ses réseaux et son expertise pour soutenir la mise en œuvre des mesures requises, notamment son réseau Experts en IA sans frontières lancé en juin 2023.

50 pays mettront en œuvre la Méthode d’évaluation en 2023

« Tous les pays ne sont pas au même niveau de préparation face à l’intelligence artificielle, et il n’existe pas de solution unique. Ils ont des approches sociétales, des seuils de risque et des contextes d’innovation souvent différents. Tout en apportant une perspective internationale, ce nouvel outil d’évaluation de l’Unesco prend en compte ces spécificités, et vise à ce que nous apprenions ensemble comment relever efficacement les défis de l’IA », déclare Gabriela Ramos, Sous-Directrice générale pour les sciences sociales et humaines à l’Unesco.

Cette année, 50 pays collaborent avec l’Unesco à la mise en œuvre de cette Méthode d’évaluation, dont l’Afrique du Sud, Antigua-et-Barbuda, la Barbade, le Botswana, le Brésil, le Chili, le Costa Rica, Cuba, le Gabon, l’Inde, le Kenya, le Malawi, les Maldives, le Maroc, Maurice, le Mexique, le Mozambique, la Namibie, la République démocratique du Congo, la République dominicaine, le Rwanda, Sao Tomé-et-Principe, le Sénégal, le Tchad, le Timor-Leste, l’Uruguay et le Zimbabwe.

Les analyses nationales viendront alimenter le dialogue international

Ce dispositif bénéficie du soutien de la Commission européenne, de la Coopération japonaise pour le développement, de la Patrick McGovern Foundation et de la Banque de développement de l’Amérique latine (Corporación Andina de Fomento – CAF).

Les rapports nationaux, générés par la Méthode d’évaluation, seront publiés par l’Observatoire de l’éthique de l’IA de l’Unesco, qui sera lancé conjointement avec l’Alan Turing Institute (Royaume-Uni) dans les semaines à venir. Il prendra la forme d’un portail en ligne, totalement transparent, fournissant les dernières données et analyses sur le développement et l’usage éthiques de l’IA dans le monde, et d’une plateforme d’échange des meilleures pratiques.

Un rapport récapitulant les leçons tirées de l’élaboration de cette Méthode sera également publié dans les prochaines semaines. Ses résultats fourniront des informations qui alimenteront le Forum mondial sur l’éthique de l’intelligence artificielle, qui se tiendra en Slovénie au début de l’année 2024.

Communiqué

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