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Sajalni : ce qu’il faut faire en cas de vol de téléphone ou problème d’enregistrement

Après avoir présenté le Centre des études et de recherche en télécommunication (Cert) et les différents services qu’offre cet organisme, le directeur du Guichet unique chez le Cert, Adelkrim chammam, est revenu sur l’un des projets phares portés par le Cert : la plateforme Sajalni.

Précisant que Sajalni a été lancé initialement par le régulateur, l’Instance nationale de télécommunications (INT), il a affirmé que ce projet est ensuite passé entre les mains du Cert étant l’organisme accrédité sur l’homologation, le contrôle technique et la conformité des équipements techniques de télécommunications, conformément au Code des télécoms. « Légalement Sajalni est du ressort du Cert », a-t-il assuré.

Pour ce qui est du fonctionnement et des objectifs de cette plateforme, il a d’abord expliqué que « ce CER qui répertorie les identifiants uniques (IMEI) des appareils à carte SIM » avait été mis en place avec plusieurs partenaires dont les opérateurs, le ministère de l’Intérieur, l’Agence nationale de la sécurité informatique (Ansi), l’Agence nationale de certification électronique (ANCE/TunTrust) et l’Instance nationale de protection des données personnelles (INPDP).

Avant de se lancer dans ce projet, le Cert a effectué plusieurs études en se référant aux expériences d’autres pays où le service existe également. Selon M. Chammam, le Liban a échoué dans l’implémentation d’un projet similaire pour avoir imposé le blocage de tous les appareils dès le lancement du service sans accorder de période d’amnistie afin de permettre aux utilisateurs de se familiariser avec le service. « En Tunisie, nous avons commencé à communiqué sur Sajalni en septembre/octobre 2020 et les utilisateurs disposent d’un mois de la date d’introduction de la puce dans un appareil pour l’enregistrer et de trois mois à partir de la date d’entrée en Tunisie », a indiqué le responsable. « Une fois ces dates dépassées, la demande est rejetée ».

Le premier objectif de cette plateforme est, selon M. Chammam, d’assurer la sécurité de l’utilisateur. Citant comme exemple le cas de téléphones mobiles qui ont explosés, il a insisté sur l’importance de l’homologation des appareils. « Plusieurs personnes ont été défigurées suite à une explosion de leurs mobiles car non-conformes aux normes nationales et internationales », a-t-il souligné notant que la plateforme Sajalni permet de détecter les téléphones de contrefaçon et rejette ainsi la demande d’enregistrement pour ensuite bloquer l’appareil et lui interdire l’accès au réseau local.

Parallèlement, ce dispositif permet, aussi, de protéger les consommateurs contre le vol. Le téléphone étant enregistré sur la plateforme est bloqué systématiquement si volé et l’incident déclaré aux autorités. « L’utilisateur peut déclarer aux autorités sécuritaires le vol de son téléphone en communicant son IMUI. Celles-ci disposent d’une interface pour bloquer l’IMUI », a fait savoir, M. Chammam avant d’ajouter que ce processus est applicable en cas de vol à l’étranger car cela peut être déclaré à l’association des opérateurs dont la plateforme est jumelée avec Sajalni. Cela permet de reconnaitre sur Sajalni les téléphones volés et ainsi procéder à son blocage en Tunisie.

« C’est aussi un moyen de lutter contre l’évasion fiscale et le marché parallèle. Certains importateurs se trouvent pénalisés car ils appliquent la loi et payent la douane et nos frais d’homologation élevés, alors que les acteurs du marché informel ne payent rien. Cela donne lieu à une concurrence déloyale », a-t-il avancé.

Revenant sur plusieurs exemples de réclamations, M. Chammam a réitéré la nécessité d’enregistrer de façon individuelle les appareils dont on dispose afin d’éviter la fraude. Il a rappelé, dans ce sens, que chaque utilisateur à le droit à deux appareils par voyage notant que le quota annuel a été fixé à cinq. Selon le responsable, depuis le lancement de Sajalni, plus de sept millions d’appareils ont été déclarés et sont sur la liste blanche. Pour ce qui est des appareils blacklistés car contrefaits, issus du marché parallèle ou volé, le nombre d’élève à 2.130.000.

L’intégralité de ce 137e épisode de DigiClub powered by Topnet et Huawei est disponible en version audio sur notre canal SoundCloud et en vidéo sur notre chaîne Youtube.

 

Nadya Jennene

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