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Tunisie : Reporters sans frontières demande la libération immédiate de Mourad Meherzi

Tunisie : Reporters sans frontières demande la libération immédiate de Mourad Meherzi

Reporters sans frontières réclame la libération immédiate de Mourad Meherzi. Aucune charge ne doit être retenue contre lui.

Tunisie : Reporters sans frontières demande la libération immédiate de Mourad MeherziReporters sans frontières réclame la libération immédiate de Mourad Meherzi. Aucune charge ne doit être retenue contre lui.

Le 18 août 2013 vers 23h30, Mourad Meherzi a été arrêté à son domicile par la brigade criminelle de Gorj, et placé en garde à vue. Ce cameraman de la web TV tunisienne Astrolab TV est poursuivi pour avoir filmé et diffusé les images d’un jet d’œuf sur le ministre de la Culture, Mehdi Mabrouk, le 16 août dernier lors de la commémoration à Tunis du quarantième jour du décès de l’artiste Azzouz Chennaoui. Il est accusé de complicité avec le réalisateur Nasredine Shilli, qui a jeté l’œuf et qui a depuis été arrêté. Le 21 août, le procureur du tribunal de première instance de Bab Bnet a décidé de son maintien en garde à vue. Il devrait être présenté le 22 août devant un juge d’instruction.

“Le placement et le maintien en garde à vue d’un professionnel de l’information au prétexte qu’il a filmé et diffusé des images, quand bien même celles-ci seraient compromettantes pour un personnage public, est non seulement inacceptable, mais également contraire aux lois tunisiennes. Mourad Meherzi, à qui sa chaîne avait délivré un ordre de mission, se trouvait sur les lieux pour filmer une cérémonie de commémoration, dans le cadre de ses activités professionnelles”, a déclaré Reporters sans frontières, ajoutant : “Cette affaire constitue un incident particulièrement inquiétant pour la liberté de l’information en Tunisie, qui risque d’avoir de graves conséquences sur le travail des professionnels des médias”.

Reporters sans frontières rappelle que le décret-loi 115-2011, qui régit le travail des professionnels des médias, ne prévoit aucune sanction pour ceux d’entre eux couvrant un événement, officiel ou non. Le nouveau code de la presse prévoit au contraire dans son article 13 qu’un professionnel de l’information “ne peut être poursuivi pour son travail à moins que la violation des dispositions du présent décret-loi ne soit prouvée”.

D’après Communiqué

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