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IA, 5G, sécurité et durabilité : l’équation d’un millénaire

Dans un monde hautement technologique en constante évolution, deux innovations de pointe sont devenues les catalyseurs d’un changement sans précédent : l’intelligence artificielle (IA) et la 5e génération des réseaux mobiles (5G). Ces deux technologies sont en train de remodeler les industries et de redéfinir la façon dont nous vivons, travaillons et communiquons. Ensemble, l’IA et de la 5G crée une relation symbiotique qui nous propulse dans une nouvelle ère de connectivité et d’intelligence.

Cette intelligence artificielle n’est, cependant, pas sans risque. Tout comme toute autre technologie de pointe, elle arrive avec son lot de menaces inhérentes à une mauvaise utilisation. L’intelligence artificielle, qui consiste à apprendre à des machines à simuler l’intelligence humaine, a connu des avancées remarquables avec le développement de l’apprentissage automatique qui permet aux systèmes d’apprendre et de s’améliorer à partir de l’expérience sans programmation explicite au préalable. C’est d’ailleurs, cette capacité d’apprentissage qui fait que l’IA soit perçue par certains comme un risque, notamment pour certains métiers et secteurs d’activités.

Cette même capacité à apprendre et à analyser rapidement de grandes quantités de données et à prendre des décisions éclairées en fait, aussi, pour d’autres un atout majeur. Le challenge serait donc de trouver le moyen de tirer parti de cette intelligence artificielle et de la mettre à profit pour optimiser les processus dans tous les secteurs, de la santé à la finance en passant par l’industrie et la logistique. La capacité de l’IA à s’adapter et à apprendre en temps réel la positionne comme une force de transformation capable de résoudre des problèmes complexes et d’améliorer l’efficacité et la productivité.

Ces atouts ne peuvent, toutefois, être pleinement exploitées qu’avec une infrastructure de réseau robuste et à haut débit, en l’occurrence la 5G, conçue pour offrir une connectivité plus rapide et plus fiable que ses prédécesseurs. Avec une latence quasi-nulle, les taux de transfert de données élevés et les capacités accrues du réseau, la 5G jettent les bases d’une intégration transparente de l’IA. En effet, la latence très faible sur les réseaux 5G garantit un transfert des données instantané, ce qui permet aux applications de l’intelligence artificielle de traiter les informations en temps réel. Un atout particulièrement crucial pour des applications telles que les véhicules autonomes, où des décisions prises en une fraction de seconde peuvent faire la différence entre la sécurité et le désastre. L’augmentation de la bande passante fluidifie, elle, le transfert de gros volumes de données entre les appareils et les centres de données, une nécessité pour les systèmes IA qui s’appuient sur des ensembles massifs de données pour l’apprentissage et l’analyse.

Ensemble, ces deux technologies forment une alliance puissante. Une alliance qui a, avant tout, besoin d’une infrastructure solide. En effet, dans les coulisses de cette révolution à grande vitesse se trouve un arsenal d’équipements très sophistiqué. Contrairement à ses prédécesseurs qui reposent sur de grandes tours centralisées, le réseau 5G s’appuient sur un ensemble de petites cellules placées stratégiquement dans les zones urbaines, pour ainsi garantir une meilleure couverture et une meilleure capacité dans les régions densément peuplées. Les antennes utilisées dans les réseaux 5G repose sur la technologie MIMO qui joue un rôle essentiel dans l’amélioration des débits de données et de la capacité du réseau. Les systèmes MIMO utilisent un grand nombre d’antennes permettant la transmission simultanée de plusieurs flux de données. Un élément fondamental pour atteindre les vitesses de plusieurs gigabits que promet la 5G. Outre ces équipements, la 5G dépend aussi de la fibre optique. En effet, l’épine dorsale de tout réseau à haut débit, y compris la 5G, repose sur ces connexions fixes chargées de transporter les quantités massives de données générées et transmises par les réseaux 5G.

Cette panoplie d’équipements posent, de son côté, de grands défis énergétiques dans un monde qui tend à créer un avenir plus durable. Le déploiement de la 5G devrait, en effet, entraîner une augmentation considérable de la consommation d’énergie, mais avec le développement de certaines technologies, telles que le MIMO) et les antennes intelligentes, les équipementiers ont trouvé le moyen de répondre à cette équation difficile, celle de trouver l’équilibre entre les besoins de connectivité et la durabilité. Le recyclage et la valorisation des anciens équipements sont, également, entrés dans les mœurs, en plus de l’investissement croissant des équipementiers dans des solutions d’énergie renouvelable, telles que l’énergie solaire pour ainsi réduire leur empreinte carbone.

Reste encore un défi de taille pour profiter pleinement de la convergence de l’IA et de la 5G : les problèmes de sécurité, tels que la protection des algorithmes sensibles de l’IA et le risque de cybermenaces sur les réseaux 5G. L’interdépendance de l’IA et de la 5G implique que les vulnérabilités de l’une peuvent potentiellement avoir un impact sur l’autre. D’un côté, le volume de données généré par les appareils interconnectés dans un réseau 5G constitue une vaste surface d’attaque pour les cybercriminels. Et de l’autre, la dépendance des systèmes IA aux algorithmes d’apprentissage automatique les rend aussi vulnérables aux attaques. Il existe, également, d’importante préoccupations en matière de protection de la vie privée. La collecte et l’analyse de quantités massives de données pour les applications pilotées par l’IA peuvent potentiellement compromettre la vie privée des utilisateurs.

Détails, dans ce reportage réalisé à Paris avec la participation de :

    • Tawfik Jelassi, Sous-directeur général de l’Unesco pour la communication et l’information
    • Karine Perset, Cheffe de la division intelligence artificielle à l’unité Économie digitale de l’Organisation de coopération et de développement économique
    • Bill Woodcock, Directeur exécutif de Packet Clearing House (PCH)
    • Kamel Turki, Responsable recherche et standardisation chez Ericsson
    • Samy Laatar, Responsable de l’Innovation Lab d’Ericsson
    • Sana Sghari, Presale Lead 5G Radio &Secyrity chez Ericsson
    • Ana Maria Galindo Serrano, Environmental sustainability Manager chez Ericsson

La Rédaction 

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