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Page officielle de Samir Dilou piratée et destruction de la base de données du site du POCT

Page officielle de Samir Dilou piratée et destruction de la base de donnée du site du POCT

Le groupe de hackers pro-islamistes Al Fallagas a l’air d’être très énervé contre Ennahdha après que cette dernière semble avoir cédé à la pression de Nidaa Tounes en acceptant la démission du gouvernement.

Page officielle de Samir Dilou piratée et destruction de la base de donnée du site du POCTLe groupe de hackers pro-islamistes Al Fallagas a l’air d’être très énervé contre Ennahdha après que cette dernière semble avoir cédé à la pression de Nidaa Tounes en acceptant la démission du gouvernement.

Dans la soirée du samedi 26 octobre, Al Fallagas sont passés à l’attaque en mettant la main sur la page officielle sur Facebook de Samir Dilou, ministre nahdhaoui des Droits de l’Homme et de la Justice transitionnelle et porte-parole du gouvernement.

«On vous remercie pour votre soutien cette nuit. Après qu’on a abordé plusieurs sujets en toute transparence je vous dis soyez prêts, car la révolution continue et il est hors de question qu’il y ait un retour de la coiffeuse (Leila Trabelsi, épouse du dictateur en fuite avec Ben Ali, ndlr) et de ses chiens au pouvoir», lit-on sur l’un des postes publié par un membre du groupe Al Fallagas.

Al Fallagas qui annoncent le piratage de la page officielle de Samir Dilou

Al Fallagas qui annoncent le piratage de la page officielle de Samir Dilou

Sur cette page, le groupe a également revendiqué le piratage du site officiel du Parti Ouvrier Communiste Tunisien (POCT), le parti de Hamma Hammami. Une capture d’écran du site avec le commentaire «Les partis politiques sont la raison essentielle de la destruction du pays», invite les facebookeurs à se rendre sur le portail officiel du POCT (Albadil.org) et de tester ses liens. 

Tous les articles et tous les liens pointent sur des 404. C’est à dire que le contenu est introuvable. Al Fallagas ont exploité une faille sur le site et ont supprimé toute la base de données SQL. Avec cet acte, et si le webmaster n’a pas de backup récent, le parti de Hamma Hammami aura ainsi perdu toutes ses données numériques de plus de 2 ans.

Al Fallagas annoncent la destruction de la base de donnée SQL du Parti communiste tunisien de Hamma Hammai

Al Fallagas annoncent la destruction de la base de donnée SQL du Parti communiste tunisien de Hamma Hammami

Après la vague de piratage de plusieurs sites gouvernementaux le weekend du 20 octobre dernier à cause d’une guéguerre entre apprentis pirates syriens et saoudiens, cette nouvelle attaque est la 3ème dans son genre à avoir des revendications purement politiques dans un contexte tunisien explosif.

Le site Culture.tn (portail du ministère de la Culture tunisien qui a poursuivi en justice plusieurs journalistes et est resté muet face à la vague d’arrestation de jeunes artistes) a en effet connu un deface (changement de la page d’accueil) le 24 octobre dernier où des messages hostiles au gouvernement ont été publiés en réaction à l’attaque terroriste de Sidi Ali Bouaoun, au gouvernorat de Sidi Bouzid, qui a fait, la veille, 6 morts parmi la Garde nationale. Cette fois-là, c’est des pirates de la nébuleuse Anonymous -et qui se sont nommés AnonymousTN (groupe de hackers hostiles aux islamistes)- qui l’ont revendiqué.

Capture d'écran de la page d'accueil du site Culture.tn piraté le 25 octobre dernier

Capture d’écran de la page d’accueil du site Culture.tn piraté le 24 octobre dernier

Le 25 octobre, deux pirates, Samir Inj3ctor et Anass Ghost (du groupe Anonghost Morocco), ont exploité la même faille que leurs prédécesseurs, pour s’attaquer à tous les sites gouvernementaux tunisiens. Dans une vidéo publiée sur Youtube faisant preuve de leur «exploit», ils promettent une attaque de grande envergure sur le site officiel d’Ennahdha.

La crise politique en Tunisie qui n’arrête pas de s’aggraver et qui est rythmée par des attaques terroristes de plus en plus fréquentes, commence à se transporter sur la Toile. Une cyber-guerre fait surface dont le point commun est la rage qu’ont ces pirates envers une classe gouvernante complice dans la détérioration de l’état du pays, que ce soit économique ou sécuritaire. Mais ce qu’on notera, toutefois, c’est que c’est la première fois que deux groupuscules de courants politiques différents s’en prennent à la même cible qu’est le gouvernement.

Welid Naffati

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