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French Tech Tunis: Comment les startups tunisiennes pourront-elles bénéficier des partenariats avec la France?

 

En 2016, la French Tech a créé et lancé le label French Tech Hubs. L’idée étant de faire bénéficier d’autres pays en Europe, en Amérique et en Afrique de l’expérience French Tech et booster le rayonnement des startups françaises en dehors de la France. Pour obtenir ce label, il suffit de créer une dynamique autour de l’écosystème des startups existant et qui regroupe startups, incubateurs, accélérateurs et fonds d’investissement. En Tunisie, l’ambassadeur de France, Olivier Poivre d’Arvor a été à l’origine de l’initiative. Le porteur du projet est Neila Benzina, CEO de Business & Decision pour la région Afrique et le Moyen Orient (MEA). Invitée du 48ème épisode de Digiclub Powered by Topnet, elle est revenue sur l’évolution du projet d’obtention du label “French Tech Tunis”.

En expliquant le concept de la French Tech, Neila Benzina a indiqué qu’en France, cette initiative vise en premier lieu à pousser les startups française à avoir un rayonnement international. “L’idée est d’avoir un pôle façon Silicon Valley à la française afin de permettre aux startups de se développer rapidement en tirant profit des outils et mécanismes partenaires existants”, a affirmé Neila Ben Zina avant d’ajouter qu’en France “les startups peuvent s’assurer des levées de fonds grâce à des organismes tels que la bpi, la CDC (la Caisse des dépôts et des consignations), ou se faire accompagner par des structures tel que le campus dédié aux startups, Station F, afin d’accélérer leur développement ou dupliquer leurs modèles à l’international…”.

Les conditions ou pré-requis pour obtenir ce label sont relativement simples. Selon Neila Benzina, il faut d’abord qu’il ait un écosystème existant. C’est a dire “un tissu de startups qui ont fait leurs preuves et sont déjà des success stories à l’échelle nationale mais internationale aussi, des fonds d’investissements pour les financements, des structures d’accompagnement…”. “Cet écosystème existe bel et bien en Tunisie et les acteurs majeurs en France en sont conscients”, a déclaré Neila Benzina soulignant que l’étape à venir est de travailler sur la dynamisation de cet écosystème. “C’est l’ambassadeur de France en Tunisie qui a été à l’origine de cette initiative. Mon nom a ensuite été proposé pour porter le projet et contribuer à la mobilisation et la fédération des acteurs de l’écosystème des startups autour de ce projet, de par mon rôle en tant que présidente de la TACT (Tunisian Association for Communication and Technology) et membre de Smart Tunisia et du Conseil stratégique pour le numérique”, a-t-elle précisé.

Quant à l’avancement de ce projet, Neila Benzina a annoncé que la présentation du cahier des charges pour l’obtention du label French Tech Tunis se fera d’ici la fin de 2017. “Pour mettre en place cette approche, nous avons contacté des startups et de grandes sociétés, des fonds d’investissement, des accélérateurs, des entreprises française installées en Tunisie. Nous avons également fait un rapprochement avec la mission de la French Tech pour avoir une idée des pré-requis et répondre au cahier des charges. Tout ce travail a commencé, il y a de ça un mois et nous espérons obtenir le label d’ici fin janvier 2018”, a avancé Neila Benzina.

La French Tech Tunis, des avantages communs pour la France et la Tunisie

Il est clair que l’obtention du label French Tech Tunis sera plus que bénéfique pour la Tunisie. D’après Neila Benzina, ce label permettra aux startups tunisiennes de s’exporter en France, de nouer des partenariats et tirer profit des mécanismes mis en place pour booster leur business à l’étranger. “Les startups vont pouvoir obtenir des passeports et des pass French Tech, bénéficier de procédures accélérées pour obtenir le Visa Schengen, nouer des partenariats avec des sociétés françaises présentes en Tunisie ou encore présenter son savoir-faire auprès de sociétés françaises, pitcher, pour pouvoir se développer à l’international, obtenir des fonds ou du conseil”, a indiqué Neila Benzina.

La French Tech en Tunisie profitera également aux startups françaises. D’après la CEO de Business & Decision pour la région MEA, la création d’un French Tech Tunis permettra également aux startups françaises de tirer profit, surtout, des ressources humaines et compétences confirmées dont nous disposons en Tunisie. “Si des sociétés internationales comme SunGard, Sopra ou encore HP se sont installées en Tunisie, c’est sans doute pour la matière grise et la dynamique qui s’est installée en Tunisie, en particulier après 2011. Nous disposons de grandes capacités pour créer et innover. Nous avons un écosystème qui s’est créé autour des incubateurs, des co-working spaces et des infrastructures… Nous avons un environnement propice à l’investissement et des initiatives incitatives telles que Smart Tunisia, en plus des ressources qualifiées, formées et exportables. Nos compétences savent travailler à distance, apprennent très vite les langues. C’est de quoi nous pouvons être fiers”, a noté Neila Benzina. “Les Français peuvent donc recourir à nos ressources tunisiennes, nouer des partenariats, se placer au centre de notre écosystème et le dynamiser davantage”, a-t-elle rajouté.

La CEO de Business & Decision pour la région MEA est également revenue au début de son intervention sur le rôle de Business & Decision dans la valorisation des données et le pilotage de la performance des entreprises en leur fournissant conseil et des outils d’aide à la décision. Dans ce sens, elle a souligné que “la Data est le pétrole d’aujourd’hui et que les acteurs qui seront en mesure de collecter et de valoriser les données dont ils disposent, auront la possibilité d’avoir une approche prédictive, d’anticiper les besoins de leurs clients et ainsi créer et leur fournir les services adéquats”.

Pour écouter la totalité de l’interview ou le télécharger Neila Benzina, rendez-vous sur SoundCloud ou iTunes.

Nadya Jennene

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