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Fréquences, antennes relais et Internet par satellite, où en sommes-nous en Tunisie ?

Besoin croissant en fréquences, impact des antennes relais sur la santé du tunisien et nouvelle forme de connexion entre antenne relais et satellite ; tels sont les sujets que nous avons abordé avec notre invitée du 145e épisode de DigiClub powered by Topnet et Huawei Technologies, Olfa Jammali, directrice générale de l’Agence nationale des fréquences (ANF) ; une entreprise publique dont la mission est de gérer les bandes de fréquences en Tunisie.

La directrice de l’ANF a déclaré qu’il existe un « essor de l’utilisation fréquences ». « Ces dernières années, la tendance de l’utilisation d’équipements radio a augmenté », explique-t-elle ; une croissance de la demande qui s’explique par l’avantage principal de ces équipements : leur mobilité.

Cependant, l’utilisation accrue des nouveaux appareils numériques permet de contrebalancer cet « essor » ; la capacité des fréquences a augmenté permettant de désormais utiliser une même fréquence pour délivrer plusieurs signaux tandis qu’auparavant une fréquence était le centre d’accueil d’un unique signal.

Un besoin accru qui se heurte aux inquiétudes des citoyens pour leur santé, notamment avec les antennes relais (BTS). « Jusqu’à ce jour l’OMS n’a pas prouvé que les BTS ont des effets indésirables sur la santé du citoyen », affirme Olfa Jemmali. La directrice de l’ANF explique que les smartphones présentent un danger plus important que les BTS lorsque ceux-ci ne peuvent pas capter, ou peu, les fréquences émises : « Plus le BTS est loin, plus le smartphone émet des fréquences importantes », explique-t-elle ; le téléphone mobile est, de ce fait, plus nocif que les BTS.

« Nous avons aussi des mesures ponctuelles et en deux semaines, nous avons atteint 1000 mesures qui sont toutes dans les normes », ajoute l’invitée. Un effort afin de garantir la sécurité de tous à travers des mesures soit ponctuelles, effectuée par l’ANF, soit quotidienne à travers l’application EMF Tunisia, un projet lancé par l’ANF permettant aux tunisiens de consulter le niveau de champ magnétique émis dans leur zone géographique, chaque demi-heure, en temps réel.

Un travail ciblé sur les champs magnétiques et les services terrestres auquel s’ajoutera, bientôt, celui du contrôle et de la gestion d’un nouveau service de connexion : le service spatial. La convergence téléphonique est le sujet d’une nouvelle discussion internationale entre les fournisseurs de services mobiles souhaitant étendre leurs opérations en usant des satellites.

La 5G devrait supporter une nouvelle composante qu’est la technologie  NTN (Non Terrestrial Network), également connue sous le nom de Non GSO (Non Geostationary Satellite System). « Le smartphone, lorsqu’il n’y a pas de couverture, pourra basculer directement sur une couverture réseau satellitaire », précise la directrice générale de l’ANF.

Le GPS du smartphone compatible avec cette technologie sera la clé de ce passage du GSO au Non GSO. Selon l’emplacement géographique du smartphone, l’utilisateur se verra fournir une couverture satellitaire ou non ; un service non géostationnaire qui suit les accords internationaux mis en place. Une tendance internationale suivie par la Tunisie comme le confirme Olfa Jammali en assurant que l’ANF étudie la mise en place de la technologie NTN sur le territoire tunisien. « Nous ne sommes pas en retard par rapport à d’autre pays »,note la directrice générale de l’ANF.

L’interview au complet est disponible en audio sur notre canal SoundCloud et en version vidéo sur notre chaîne Youtube.

Meriem Choukaïr

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