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La Banque centrale de Tunisie vole au secours des startups Fintech

Selon le Global Fintech Index 2020, la Tunisie se classe 196à l’échelle mondiale et 6dans la région Moyen-Orient & Afrique du Nord (Mena) avec un score de 3.668 points. La première place dans la région Mena est occupée par Israël. Viennent ensuite les Emirats arabes unis, l’Egypte, le Bahreïn,  et le Liban.

L’Afrique et le Moyen-Orient verront une évolution extrêmement rapide de la Fintech, selon la même source. Ce secteur sera un véritable gamechanger pour ces deux régions et en particulier pour l’Afrique – berceau du mobile payement – où la moitié des citoyens ne disposent pas de compte bancaire.

La Tunisie, elle, est déjà témoin des prémices de cette accélération de la technologie financière. En janvier 2020, la Banque centrale a lancé son Comité Fintech, une Sandbox règlementaire, le BCT-Lab ainsi qu’un site Web BCT-Fintech. Des mécanismes qui lui permettront de se mettre à l’heure de la Fintech – un secteur naissant en Tunisie – et jouer pleinement le rôle stratégique qu’elle s’est choisi, celui de facilitateur.

Pour en parler, nous invité pour ce 102épisode de Startup Story, Dorra Marrakchi Regaieg, membre du Cabinet du gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT) et Chef du projet SandBox réglementaire, et Nizar Chadded, directeur des Systèmes et des Moyens de paiement et Coordinateur du comité à la BCT.

« Le développement rapide de cette technologie venue répondre aux besoins des consommateurs en agilité et en instantanéité n’est pas sans risque, ce qui a interpellé les régulateurs. Certains se sont arrêtés au ‘wait and see’, d’autres ont choisi une stratégie d’accélérateur. La Banque centrale, elle, s’est positionnée en tant que facilitateur », a déclaré Nizar Chadded.

« L’objectif est de comprendre la complexité de cette technologie et d’élaborer un cadre règlementaire adapté pour facilité l’accès à l’inclusion financière », a-t-il ajouté.

Ce rôle de facilitateur s’est traduit par la mise en place de plusieurs mécanismes visant d’une part à préserver la stabilité du secteur financier et d’autre part à protéger les consommateurs.

« Le comité Fintech – présidé directement par le gouverneur de la BCT – permet d’interagir avec les acteurs du secteur et de les appuyer et sur le plan règlementaire et sur le plan technique » a affirmé Dorra Marrakchi Regaieg.

Le travail de ce comité vient appuyer celui de la Sandbox règlementaire, «  un environnement de test qui permet aux acteurs de la Fintech de tester leurs solutions avec de clients volontaires et sous la surveillance de la BCT sur une durée moyenne de neuf mois », a-t-elle expliqué.

En plus d’avoir la capacité de simuler les solutions Fintech et de les comprendre à travers ces programmes, la BCT s’est engagée, selon Dorra Marrakchi Regaieg, dans une stratégie de coordination régionale avec des régulateurs maghrébins et arabes.

« Suivant cette méthode interactive, le régulateur a l’occasion d’appréhender au mieux les risques et les contraintes règlementaires, défis majeurs pour ces Fintech », a-t-elle souligné.

L’interview au complet est disponible sur SoundCloud.

Nadya Jennene 

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